"Se désister aujourd’hui pour des élus de gauche face au Rassemblement national ne signifie pas gouverner demain avec LFI" a lancé le président de la République face à Gabriel Attal et ses ministres.

Emmanuel Macron, à Paris, le 2 juillet 2024 ( POOL / AURELIEN MORISSARD )
A quatre jours du deuxième tour des élections législatives, Emmanuel Macron a martelé en Conseil des ministres qu'il n'était "pas question" de "gouverner" avec La France insoumise (LFI) au lendemain du scrutin, malgré les désistements du camp présidentiel en faveur du Nouveau Front populaire (NFP) pour faire barrage au Rassemblement national.
"Se désister aujourd’hui pour des élus de gauche face au Rassemblement national ne signifie pas gouverner demain avec LFI", a déclaré le chef de l'Etat, mercredi 3 juillet selon plusieurs participants. "Il n’en est pas question", a-t-il ajouté.
La macronie compte sur les fractures du NFP
Dans la matinée, le Premier ministre Gabriel Attal avait insisté en affirmant qu'"il n'y a pas et il n'y aura jamais d'alliance avec La France insoumise". "Se désister ce n’est pas se rallier, ce n’est pas se compromettre", a renchéri la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, à l'issue du Conseil des ministres.
"Combattre le Rassemblement national aujourd'hui, ce n’est pas s’allier à la LFI demain", a-t-elle insisté, en pointant au passage de possibles fractures avec les autres forces du NFP (communistes, socialistes et écologistes) au lendemain du scrutin.
"Est-ce qu'on considère qu'aujourd'hui cette alliance électorale est déjà en train de s'effriter au sein de la gauche ? Je pense que oui", a-t-elle lancé. "On ne peut pas faire de la LFI l’alpha et l'omega de la gauche en France", a-t-elle ajouté.
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